En langage soutenu, on peut utiliser une expression qui a la même construction qu'en anglais : « choisir le moindre de deux maux ». C'est de, pas des, parce qu'il s'agit de la préposition de suivie de l'article partitif au pluriel (de + pluriel de de le/la), et non pas suivie de l'article défini au pluriel (de + pluriel de le/la). On parle de deux maux non spécifiés en général.
On peut aussi utiliser le superlatif moindre comme un adjectif. Cela donne l'expression « moindre mal » qui est assez courante.
Il n'y a pas de bonne solution, il faut choisir le moindre mal.
Cette solution n'est pas idéale, mais c'est un moindre mal.
Le mot moindre est une forme comparative ou superlative de l'adjectif petit. Il a un côté littéraire et légèrement vieilli, à part dans l'expression « un moindre mal » est en train de devenir un forme figée qui reste fréquemment utilisée même en registre courant. Dans un registre plus courant, on utilise plutôt le groupe adjectival « moins mauvais » que le groupe nominal « moindre mal ».
Il n'y a pas de bonne solution, il faut choisir la moins mauvaise.
En langage familier, on dit souvent « ?moins pire » pour « moins mauvais ». Ce n'est pas grammaticalement correct, puisque pire est déjà un comparatif, mais c'est au départ une faute assumée et elle est en train d'entrer dans la langue.
Y'a pas d'bonne solution, mais on va prend' celle-là, c'est la moins pire.
(= Il n'y a pas de bonne solution, mais nous allons prendre celle-là, c'est la moins mauvaise.)