Pas exactement, mais la « mise au rancart » à partir de « mettre au rancart »1 est intéressante:
Pop., fam. Jeter, mettre au rancart. ,,Mettre au rebut`` (Ac. 1878, 1935). Et notre vie de grandes fillettes orphelines après (...) du passé comme ça, vécu ensemble (...) ça ne se jette pas au rancard comme une chemise sale (E. de Goncourt, Faustin,1882, p. 33).
[ TLFi ]
Il y a aussi immédiatement après le moment du « jet » pourrait-on dire, l'« action d'être », présente dans un des sens du nom débarras (normalement davantage au figuré):
Fait, action d'être débarrassé de quelqu'un ou de quelque chose.
[ TLFi ]
La poubelle n'est pas spécifiquement visée par le débarras et il s'agit d'un état (de désencombrement). Mais la locution *jeter à/dans la poubelle* signifie aussi justement se débarrasser de qqc. (à la forme pronominale); la nuance entre se débarrasser et l'action d'être débarrassé (le débarras), semble parfois ténue, comme ici, mais elle existe puisque quelqu'un d'autre pourrait jeter à notre place, et donc nous débarrasser d'un fardeau, par exemple.
Une curiosité: en anglais Collins décide de rendre « discard » par se débarrasser de (throw out), un choix intéressant si l'on compare avec « throw away » pour jeter, et l'écart.
1. Voir aussi Littré et écart (2) (subst. masc. « Action d'écarter, de rejeter une ou plusieurs cartes[...] ») au TLFi. ll s'agit de sens plus ou moins contemporains des déverbaux d'écarter: écart - re-écart - récart - rancart, mais voir aussi, différent, raccard (grenier).