Certes, au XIXe siècle il existait dans l'espace francophone (France, Belgique, Suisse) des dialectes comme dans toutes les autres langues, dont notamment les groupes de langues d'oïl, langues d'oc et franco-provençal (qui n'avait pas de nom à l'époque où les gens l'utilisaient encore).
Cependant, il faut être réaliste, ces dialectes sont complètement éteints et même les paysans vivant dans les endroits les plus reculés ne parlent plus que le français standard depuis longtemps.
À l'inverse, en Allemagne, en Espagne, en Italie, et probablement dans beaucoup d'autres pays d’Europe, les dialectes sont réellement vivants à la campagne (et parfois même en ville), et ce malgré les tentatives de suppression des régimes fascistes.
Certes, il existe quelques différences mineures et certains mots qui diffèrent, mais il faut avouer que, en comparaison, le français est une langue qui ne varie que très peu en fonction de l'origine de ses locuteurs, à l'exception des Québécois.
Je suis convaincu que la raison de l'extinction de ces dialectes n'est pas politique, car elle a eu lieu en France comme en Suisse et en Belgique, et à l'inverse les dialectes de l'allemand et de l'italien sont très vivants en Suisse, y compris en ville.
Mon grand-père est né en 1918 dans une famille de paysans pauvres d'un village montagnard assez reculé, et il ne comprenait que des bribes de dialecte, et n'était pas capable de le parler. C'est donc un phénomène ancien, qui date déjà d'avant la Seconde Guerre mondiale.
Donc, pourquoi cette éradication totale des dialectes (seuls quelques mots isolés y ont subsisté)?