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Je me demandais en écoutant les gens parler si quand ils disaient les exemples suivants c'était correct.

"La voiture à François Hollande est trop belle !"

"L'enfant à Nicolas Sarkozy chante le rock."

Est-ce que quand on dit ça on a vraiment tort. Je sais qu'on m'a répété plusieurs fois de dire "de" dans ce genre de cas. J'aimerais bien cerner la différence de leur utilisation.

J'ai déjà vu cette question! Mais ça ne répond pas exactement à ma question, car j'aimerais savoir plus pour les choses qui appartiennent aux gens et non pour leur utilisation après un verbe.

Merci à vous !

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2 Answers 2

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La forme correcte est de :

La voiture de François Hollande est très belle.
L'enfant de Nicolas Sarokzy chante le rock.

L'utilisation de à pour signifier l'appartenance est familière, et même principalement enfantine, à la rigueur adolescente (au moins en France). Je n'ai jamais entendu d'adulte l'utiliser, sauf pour prendre volontairement un style enfantin.

Pareil pour l'utilisation de trop au lieu de très pour un superlatif d'intensité.

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  • Oui merci. Mais je souhaiterais comprendre pourquoi. Quelles sont les règles grammaticales pour différencier?
    – Gil
    Jul 27, 2012 at 22:22
  • @Geekasaur Ce n'est pas une règle grammaticale mais une règle d'usage. La préposition à a beaucoup de sens, mais pas l'appartenance, sauf en langue familière où elle peut remplacer de. Jul 27, 2012 at 22:24
  • Ah! Merci! ça me soulage de savoir ça je pensais que c'était plus compliqué. :)
    – Gil
    Jul 27, 2012 at 22:29
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    Au Québec, la forme avec "à" est utilisée fréquemment autant par les adultes que par les enfants. J'irais même jusqu'à dire qu'on l'entend aussi, sinon plus souvent que "de" à l'oral.
    – Aya Reiko
    Jul 28, 2012 at 16:57
  • "sauf pour prendre volontairement un style enfantin."... ou pour chanter "La bite à Dudule" :-)
    – Laurent S.
    Aug 10, 2018 at 12:14
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Grevisse relève différent cas pour à marquant l'appartenance :

  • à suivi d'un pronom personnel (Il a un style à lui, Ac.)

  • certaines expressions figées, les unes anciennes, les autres récentes et ressenties comme familière (bête à bon Dieu, fils à papa, bande à Baader)

Il signale que ces expressions viennent soit de la tradition (à marquant l'appartenance était commun jusqu'au XVIe s. et est devenu rare au siècle suivant) soit du parler populaire, où cet usage reste très vivant à peu près partout mais apparaît rarement à l'écrit.

Il note que le refrain que V. Hugo met dans le bouche de Gravroche (Je suis tombé par terre, c'est la faute à Voltaire, le nez dans le ruisseau, c'est la faute à Rousseau) a certainement contribué à faire de la faute à une expression simplement familière, mais il doute que ça explique tous les exemples qu'il cite (dont un autre chez Hugo, c'est la faute à l'Assemblée dans Napoléon le Petit).

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  • +1 pour la citation de Grevisse . Merci :)
    – Gil
    Jul 28, 2012 at 12:30

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