Des phrases interrogatives telles que « Comment le prisonnier a-t-il pu s'évader? » sont assez courantes et il semble parfois que l'on ne puisse pas exprimer leur contenu autrement; par exemple « Comment le prisonnier a pu s'évader? » se dit aussi mais laisse dans l'esprit l'impression de ne pas dire tout à fait la même chose. Dans certain cas, par exemple avec des modifications apportées à la phrase une sorte de légitimité semble être restituée à l'énoncé dans sa forme sans répétition en tant que moyen d'exprimer pleinement ce que la forme avec répétition communique; le malaise apparent dans la compréhension semble avoir disparu; voici un exemple;
Comment le prisonnier aurait pu s'évader puisqu'il y avait en permanence un garde à sa porte?
On peut néanmoins utiliser dans cette dernière la répétition du sujet sans l'alourdir ou en changer le sens.
Est-ce que l'on peut écarter l'idée suivante que dans le cas avec répétition on insisterais sur le caractère inimaginable de la situation alors que dans le cas sans répétition la question se trouverais à un niveau plus pragmatique en cela qu'elle porterait l'attention sur la question du moyen utilisé? (Cette possibilité semble assez improbable et de toute façon au plus une particularité à caractère local puisque il n'est pas question uniquement de l'exemple choisi mais de toutes les questions sur le modèle qu'il incarne, cependant penser tant soi peu à la différence entre ces énoncés insinue dans mon esprit cet état de chose comme une explication plausible.)
S'il n'y a aucune différence de sens, cette différence dans l'effet ressenti pourrait-elle n'être que subjective?
Si elle est objective l'utilisation ou la non utilisation de la répétition est-elle expliquée en relation à ce phénomène?
Autrement, indépendamment de toute explication sur le plan du rôle de renforcement qui pourrait être joué par la répétition, y a-t-il un principe qui dicterait l'usage de la répétition ou bien ne serait-il question que de registre de langue?