Dans un article1 on peut lire que :
Jusqu'en 1985, le droit des femmes à ce statut [d'Indien] dépendait de leur mari. Une femme qui épousait un homme sans statut perdait donc le sien - et du même coup, le droit de vivre au sein de sa communauté. À l'inverse, une femme allochtone obtenait le statut d'Indien en épousant un homme reconnu comme tel par le gouvernement canadien.
[ « Un groupe réclame l'abolition de la Loi sur les Indiens », La Presse, 16 février 2019, je souligne ]
L'allochtone est l'antonyme du mot autochtone, et désigne dans le domaine de l'ethnologie/sociologie la « personne qui n'est pas née dans le pays qu'elle habite » (GDT). On note de plus que :
[...]
À partir des années 1990, le terme allochtone est parfois utilisé en sociologie ou dans le vocabulaire politique pour remplacer des expressions du type issu de l'immigration ou d'origine étrangère. Toutefois, on désapprouve souvent cet emploi en raison des connotations discriminatoires qui lui sont associées.Selon les pays et les territoires, les définitions du terme allochtone sont adaptées à la dynamique particulière des groupes de chaque aire géopolitique. Le concept fait ainsi souvent référence à un sens très restreint du terme. Au Canada, par exemple, on distingue parfois les personnes d'origine amérindienne ou inuite que l'on nomme autochtones et les personnes d'autres origines que l'on nomme allochtones. Cet usage est souvent critiqué en raison des risques de confusion entre cette acception particulière et le sens premier du terme, toujours en usage.
[ Grand dictionnaire terminologique de l'OQLF, « allochtone », consulté le 17 février 2019 ]
- Avec le contexte trouve-t-on qu'il y aurait confusion possible dans le propos de l'article (de La Presse), entre une femme qui n'est pas autochtone (« non-autochtone ») et une femme qui n'est pas née dans une communauté autochtone ?
- L'emploi d'allochtone pour la personne qui n'est pas née dans le pays qu'elle habite est-il encore en usage aujourd'hui (2019) ?
1 ...où l'on réclame l'abolition de la Loi sur les indiens (du Canada) vu la Déclaration sur les droits des peuples autochtones des Nations Unies, qu'appuie maintenant le Canada, et une opinion du Comité des droits de l'homme des Nations Unies reprochant au Canada d'avoir enfreint ses obligations internationales dans un contexte où l'on doit uniformiser les lois du pays avec la Déclaration.