I contexte de l'usage avec certains verbes intransitifs ou pronominaux
- Qu'est-ce que tu restes là à bayer aux corneilles ?
- Qu'est-ce que tu te mêles de cette affaire quand tu n'y a aucun intérêt ?
- Qu'est-ce que vous insistez quand on vous dit qu'il est parti ?
II contexte de l'usage avec certains verbes transitifs
- Qu'est-ce que tu m'apportes des cerises à Pâques ? C'est le temps des œufs en chocolat !
- Qu'est-ce que tu mets des chemises à fleurs à quatre-vingts ans ?
- Vous aussi … qu'est-ce que vous le regardez de travers quand vous savez qu'il est irritable ?
Quel sens donner à cette expression dans ces cas inhabituels ? Existe-t-il une interprétation utile pour tous les contextes ? Doit-t-on plutôt tenir compte du contexte dans chaque cas ? Le ton de ces pseudo-questions est toujours apparemment celui du reproche ; connait-on d'autres usages pour lesquels un ton différent conviendrait ?
ADDITION du 25 mai 2019
Les exemples fournis ci-dessus sont des exemples personnels constitués de mémoire et ils sont représentatifs d'un usage moderne ; la recherche effectuée par user survenant9r7, dont le produit est les exemples ci-dessous, montre qu'il s'agit d'un usage qui, s'il ne relève pas de la langue soutenue, a néanmoins laissé son empreinte dans la littérature.
- Qu'est-ce que tu avais besoin, aussi, d'aller chercher une fille aux bois ; (Aymé)
des ex. où le sens de « pourquoi » tend à s'estomper (selon LBU)
- Qu'est-ce que tu me regardes ? (Salacrou)
- Qu'est-ce que cela vous regarde ou vous intéresse ? (Claudel)
- Qu'est-ce que ça pourrait lui servir, un prêtre ? (Veuillot)
- Qu'est-ce que tu parles de voler ? (Harpagon dans « L'avare» de Molière)
- Qu'est-ce que c'est donc que vous me regardez toute effarée ? (La Comtesse dans « La Comtesse d'Escarbagnas » de Molière)