1.Julie et sa bande d'amis sont descendu(e)s du train.
L'accord se fait normalement avec le noyau du syntagme nominal et on n'essaie pas de considérer l'action en tant que « distribuée » sur une réalité seconde (les éléments, les personnes de la bande) impliquée par ce qui est signifié (l'ensemble, bande ), c'est à dire que l'on doit écrire « descendues ».
- Julie et sa bande d'amis sont descendues du train.
Mon opinion à ce sujet est qu'il n'est pas dans l'intérêt de la langue de diversifier les pratiques grammaticales plus que nécessaire. On a l'avantage dans le présent système d'une simplicité de raisonnement due à l'uniformité (« La bande est descendue du train. »).
Je ne pense pas que l'économie de l'anglais dans « The government are now at lunch. » vaille la peine en français d'une règle spéciale quand on peut dire « Les membres du gouvernement sont à leur déjeuner. ». Si on s'alignait sur le modèle de l'anglais on devrait pouvoir dire « La bande sont descendu(e)s du train. » mais, à mon avis, cela va trop à l'encontre du principe que la consistance est essentielle ; un mot ne peut pas avoir deux statuts grammaticaux dans une même explication : ici, « bande » est forcément singulier et pluriel.
Il existe actuellement une tendance en France, dont on peut avoir vent sur le FSE (je ne sais pas dans quelle question), qui s'intéresse à l'accord avec le complément du nom.
Comme « amis » est le masculin pluriel, sans plus de contexte que n'en fourni la phrase, on est enclin à supposer que les amis de Julie ne sont pas nécessairement que des personnes du sexe féminin et « amis » représente un groupe mixte. Selon le principe que le masculin l'emporte, ou ici le masculin déguisé en « mixte » il semblerait indiqué d'écrire « descendus ».
- Julie et sa bande d'amis sont descendus du train.
Si les amies de Julie n'étaient que des filles/femmes et alors on utiliserait la forme « amies » et il n'y aurait pas de difficulté.
- Julie et sa bande d'amies sont descendues du train.
2.Julie et sa bande sont descendu(e)s du train.
Comme je le souligne au « 1. », « Julie et sa bande sont descendues du train. » est la seule possibilité selon la grammaire standard.
3.La bande d'amis est descendue du train.
par opposition à La bande d'amis sont descendus du train.
Ma conclusion à de sujet se trouve au « 1. » mais c'est une première approximation, je n'ai jamais fait une étude profonde de cette question. Il n'y a pas de doute que comment l'action est applicable en relation avec le sujet puisse être déterminant et une influence justificatrice, mais seulement dans certain cas. Dans d'autres, il n'y a pas de guide. Cela augmente la complexité, il me semble.
- La troupe des soldats serpentai(en)t entre les petites collines.
On est plus enclin à attribuer l'action à la troupe qu'aux soldats ; ainsi on sera peut-être assez souvent confronté à des dilemmes résultant de l'adhérence à une règle diversifiée alors que la règle traditionnelle ne présente que le problème du choix de verbe en correspondance avec un sujet. C'est, je crois, parce que l'on veut en « faire faire de trop » aux mots que l'on se trouve devant ce problème d'accord.
Dans le cas suivant on ne trouve plus une « polarisation » de l'action mais un couple d'interprétations toutes deux également acceptables.
- La bande d'amis s'organisai(en)t pour reprendre le contrôle du village.
Dans ce cas-ci on a l'impression de pouvoir parler de deux idées, l'une référant à une organisation générale de la bande elle-même et l'autre à des organisations individuelles, mais ni l'un ni l'autre des deux accords ne nous assure d'une signification précise.
Pour la première idée on peut dire plus précisément ceci.
- La bande d'amis se dotait d'une organisation de groupe pour reprendre le contrôle du village.
Pour la seconde la possibilité suivante convient.
- Chacun des amis dans la bande s'organisait pour une reprise (en groupe) du contrôle du village.
Ceci montre qu'un apparent problème d'accord disparait si l'on s'en tient à des relations plus spécifiques.