Le traitement de la place du complément de phrase dans la grammaire de JM Kalmbach donne une réponse d'ensemble à cette question. Voici ce qui est dit en ce début de texte.
Place du complément de phrase
Le complément de phrase (CdP) peut en principe se placer librement dans la phrase. Il se place notamment assez souvent en tête de phrase :
• Dans notre maison, il y a deux étages.
• Avec tout leur équipement, ils sont partis pour la montagne.
• J’ai fait le trajet de nuit Paris-Vienne en train. Dans le wagon-lit, il y avait même une douche, quel luxe !
Mais il peut se placer pratiquement n’importe où dans la phrase :
(a) Au début de la séance, le professeur avait présenté le contenu de son cours aux étudiants.
(b) Le professeur, au début de la séance, avait présenté le contenu de son cours aux étudiants.
(c) Le professeur avait présenté le contenu de son cours aux étudiants au début de la séance.
On voit dans l’exemple (b) qu’on peut même mettre le complément de phrase entre le sujet et le verbe (ce n’est cependant pas possible quand le sujet est un pronom faible). On pourrait aussi très facilement placer le complément de phrase entre l’auxiliaire et le participe : le professeur avait, au début de la séance, présenté….
Le détail de toutes les possibilités particulières pourrait résulter en beaucoup de texte. Je vais donner quelques cas en rapport avec la question du PO.
Je suis arrivé à Paris il y a cinq ans.
Dans le contexte de la narration la place du complément n'a pas d'importance particulière. Dans le contexte d'une question ce n'est plus pareil, elle est imposée.
- Quand êtes-vous arrivé à Paris ?
Je suis arrivé à Paris il y a cinq ans.
Il y a cinq ans.
Il y a cinq ans je suis arrivé à Paris.
Vous avez déménagé il y a deux mois.
Cet arrangement est le seul idiomatique lorsque on considère l'intervalle de temps comme centre de la discussion (il est ici question de sa longueur).
• Vous avez déménagé il y a deux mois, ne me dites pas que vous n'avez pas encore eu le temps de faire le rangement, vous n'avez pratiquement aucune possessions.
ou
• Il y a deux mois que vous avez déménagé, ne me dites pas que vous n'avez pas encore eu le temps de faire le rangement, vous n'avez pratiquement aucune possessions.
Cet arrangement est idiomatique lorsque on conteste le moment.
• Il y a deux mois vous avez déménagé et vous nous dites aussi qu'alors, vous étiez en vacance… c'est bien « deux mois » que vous avez mentionné aussi dans ce contexte ; comment est-ce que vous faites votre compte ?
ou
• Vous avez déménagé, il y a deux mois, et vous nous dites qu'alors, vous étiez en vacance… c'est bien « deux mois » que vous avez mentionné aussi dans ce contexte ; comment est-ce que vous faites votre compte ?
Je resterai quelques jours à Paris.
vs.
Je resterai à Paris quelques jours.
On peut vérifier que « Je resterai quelques jours à » se dit aussi.
Je n'ai pas à l'esprit de nuances particulières concernant ce cas-ci.
Dans la même référence on trouve ceci.
Le fait de changer la place du complément de phrase ne se fait cependant pas selon l’humeur du locuteur : la position du complément de phrase a une influence sur le sens de la phrase […]. La place du complément de phrase dépend souvent de l’information qu’on veut donner. Comparer :
• Nous partons en voyage dans deux semaines.
• Dans deux semaines, nous partons en voyage.
La première phrase répond à la question Quand partez-vous en voyage ?, tandis que la deuxième répond à la question Qu’est-ce que vous faites dans deux semaines ?.
Cependant, il est possible de répondre à la seconde question comme ceci.
• Nous partons en voyage… dans deux semaines. (ajout après coup dans le sens d'assurer l'interlocuteur qu'il s'agit bien du moment mentionné)