Je ne comprends pas la phrase :
*j'espère que tu puisses venir.
où je ne trouve pas l'emploi du subjonctif justifié.
Après espérer, comme après tous les verbes « d'opinion ou de perception » on met dans la subordonnée introduite par que :
L'indicatif toutes les fois que l'on considère la réalité d'un fait ; le conditionnel quand on exprime un fait éventuel, hypothétique.
[...]
Le subjonctif lorsque le verbe subordonné exprime un fait simplement envisagé dans l'esprit, et non situé sur le plan de la réalité. Le cas se rencontre notamment après une principale négative, interrogative ou conditionnelle, ou encore quand le verbe principal se colore d'une nuance affective ou quand il implique la négation, le doute, l'incertitude [...] (Grevisse, Le bon usage, 2eédition, 1975)
Dans le langage courant je proposerai :
- J'espère que tu pourras venir.
- J'espérais que tu pourrais venir.
- Je n'espère pas que tu puisses venir.
- Je n'espère pas que tu pourras venir.
- Espères-tu qu'il puisse venir ?
- Espères-tu qu'il pourra venir ?
Dans son chapitre sur les verbes d'opinion et de perception Grevisse consacre à espérer que toute une page que je résume ainsi :
Espérer que est suivi de l'indicatif (du conditionnel si la subordonnée exprime un fait hypothétique ou éventuel) ; dans l'emploi négatif ou interrogatif, ordinairement il est suivi du subjonctif.
On peut trouver le subjonctif après espérer que pris affirmativement, alors le verbe est « chargé d'affectivité ». Grevisse donne des exemples qui sonnent tous très littéraires, dont un seul avec espérer au présent de l'indicatif :
Il dénie tout réalisme à ceux qui espèrent que son redressement puisse être obtenu par l’enthousiasme d’un quatre Août. (Giraudoux, Sans pouvoirs, p. 10)
Grevisse fait remarquer que désespérer que et se désespérer que veulent toujours le subjonctif :
Je désespère que cette affaire réussisse.
Je signale deux lectures liées à la question et qui font référence à Grevisse :