J’entends par indicateur patronymique les mots comme ibn|bani (littéralement « fils de ») et ab[û|i] (littéralement « père de »).
L’usage chez les anciens arabes, quelque peut perpétué aujourd’hui encore, voudrait que l’on nomme certaines personnes par le prénom de leur père ou, au contraire, de leur fils comme Bilāl ibn Rabbah (Bilāl fils de Rabbah*), Abu Huraira (Père de Houraira) ou encore Ali ibn Abi Talib (Ali fils du père de Talib, forme qui peut sembler cocasse mais au demeurant très courante).
Simplement, je me demande si, en vertu des règles typographiques portant sur le nom propre, on devait utiliser les majuscules au début de ces indicateurs patronymiques. Car, à dire vrais, dans « Abu Huraira », le nom propre est « Huraira », abu n’étant qu’un nom commun. À la rigueur, on pourrait mettre une majuscule en début du nom, que ce soit le noyau du nom propre ou un indicateur patronymique, mais pour le cas où ces derniers se trouvent en milieu de nom propre, que faire ? Dans « Bilāl ibn Rabbah », tous les noms propres stricto sensu ont une majuscule et ibn, le nom commun qui ne se trouve pas en début de « titre » n’en a pas. Tout est en ordre.
Sauf, là encore, que j’ai souvent vu « Ali ibn Abi Talib » (« Ali fils du Père de Talib »). Abi a une majuscule mais pas ibn alors que les deux sont en position médiane. Quoi penser ? Ma théorie est que « Abi Talib » (« Père de Talib ») est en soit un « titre » à part entière avec ses propres règles qui se trouve imbriqué dans un autre titre. Or, comme dans le titre « Abi Talib », abi, bien que nom commun, se trouve en début et doit comporter une majuscule. Majuscule qui donc demeure lorsque ce titre est imbriqué dans un autre titre.
Mais est-ce bien là le bon usage ?