Après avoir lu une question sur le pronom personnel (te) et sa position dans la phrase, j'ai vu la règle au Grevisse (a. 682) avec le titre: Place du pronom conjoint autre que le sujet. Dans les critères de variation de formes des pronoms personnels (a. 657), on donne l'exemple « Je l'ai vu » par opposition à « C'est moi qui l'ai vu » à titre d'illustration des formes de régime (conjoint et disjoint). Puis, il y a cette explication sur les deux formes:
Conjointes, c'est-à-dire jointes directement au verbe. Disjointes, c'est-à-dire séparées du verbe. On les appelle aussi, respectivement, atones et toniques ; mais cette notion fait appel à l'histoire, laquelle contredit partiellement la situation actuelle: dans Prends-le, le est tonique, alors qu'historiquement, c'est une forme atone. Aujourd'hui, je, me, te, se sont toujours atones ; les autres sont atones ou toniques (moi, toi, soi, eux, ne sont atones que lorsqu'ils perdent leur accent au profit d'un monosyllabe qui le suit: moi seul, eux deux, etc.).
GREVISSE (Maurice) et GOOSSE (André), le Bon Usage — Grammaire, langue française, DeBoeck -Duculot
Qu'est-ce que cette explication ? Est-ce que ça sous-entend qu'auparavant une prononciation différente faisait en sorte que la position du pronom était différente ?
Je demande parce que dans le cas de l'impératif, l'auteur revient d'abord au présent... « tu te lèves » ; puis il indique qu'avec l'impératif, on doit substituer le pronom conjoint (te) par le pronom disjoint (toi), et ajouter le trait d'union... « lève-toi ».
Les deux régimes (et donc la position des pronoms) sont-ils fondés sur la prononciation ?