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Je fais une faute lorsque j'utilise « on » : je le reprends en utilisant « nous ». Pour prendre un exemple basé sur une de mes réponses fr.sx :

Si l'on parle de laisser à un autre le soin de s'occuper de l'œuvre dont on est fier, l'expression qui me vient à l'esprit est « confier mon bébé » (le possessif est souvent de mise, et le verbe traduit la confiance : il nous est trop cher pour le laisser à n'importe qui).

Il me paraît incorrect de reprendre une troisième personne du singulier par la première du pluriel, mais je ne parviens pas à trouver une solution simple, élégante et peu verbeuse pour contourner ce problème.

Quel est l'usage dans ce genre de cas ?


Edit : Pour rendre mon problème plus clair

J'utilise « on » dans un sens tout à fait impersonnel. C'est pour cela qu'utiliser « nous » en pronom de reprise me laisse perplexe.

Je sais que « se » est à utiliser pour les formes pronominales (« Quand on tombe, on se fait mal. ») mais n'est pas applicable dans le cas d'un pronom de reprise (cf. exemple de jlliagre : « Nous, on vient. », mais cas dans lequel « on » n'est pas impersonnel).

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  • On peut aussi être remplacé par "il", cf french.stackexchange.com/questions/4601/…
    – Archemar
    Aug 6, 2015 at 8:05
  • Personnellement, cela ne me choque pas d'utiliser nous dans ce cas. Ce n'est pas le pronom personnel, car le sujet est ça, donc ça me parait nécessaire d'utiliser nous
    – Random
    Aug 6, 2015 at 8:31
  • Ton présupposé de départ est étrange : quelle faute fais-tu quand tu utilises "on" ? Son emploi dans ton example (les deux en gras) me semble parfaitement justifié, c'est une forme impersonnelle. Non ? La preuve, tu pourrais remplacer les trois mots en gras dans ta phrase par [... quelqu'un ... il ... lui ...] Aug 6, 2015 at 11:24
  • @RomainVALERI Le problème n'est pas « on ». Comme tu le dis, j'utilise une forme impersonnelle, mais faute de mieux, j'utilise ensuite « nous » qui lui n'est pas impersonnel, même s'il se veut collectif.
    – Chop
    Aug 6, 2015 at 11:27
  • 1
    @Chop Ah pardon, je comprends alors mieux ta première phrase, la faute putative que tu décris n'est donc pas l'utilisation de "on" mais le choix du pronom de reprise. Aug 6, 2015 at 11:30

2 Answers 2

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Le nous est suffisamment versatile pour servir de régime à on si nécessaire. Il est cependant possible d'utiliser leur pour cette fonction.

Ça leur est trop cher pour le laisser à n'importe qui.

Le choix entre nous et leur dépend de l'inclusion ou non de je dans le on. L'usage fait que on est souvent utilisé dans le sens de nous, ce qui rend la reprise par nous plus courante.

1
  • En effet, « on » est souvent utilisé dans le sens de « nous ». C'est parce que j'essaie ici de l'employer dans un sens impersonnel que cette reprise ne me paraît pas naturelle.
    – Chop
    Aug 6, 2015 at 11:56
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Je fais une faute lorsque j'utilise « on » : je le reprends en utilisant « nous ».

Comme Emeric a déjà répondu, il n'y a pas de faute. « Nous » se substitue au cas manquants de « on » comme par exemple dans l'expression « Nous, on vient ».

S'il fallait améliorer quelque chose, ce serait le hiatus de « Si on » en « Si l'on », l'utilisation de « mot » là où « expression » apparaît plus appropriée et l'utilisation de « ça » pour un bébé. Il est aussi possible de remplacer « Si l'on parle » par « S'il s'agit » :

S'il s'agit de laisser à un autre le soin de s'occuper de l'œuvre dont on est fier, l'expression qui me vient à l'esprit est « confier son bébé » (le possessif est souvent de mise et le verbe traduit la confiance : il nous est trop cher pour le laisser à n'importe qui).

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  • Il est vrai que j'avais écrit ce morceau de réponse un peu rapidement. Je vais aller faire quelques changements. :) Le bébé ne désignant pas un être de chair, le « ça » me dérange moins, mais oui, je comprends.
    – Chop
    Aug 6, 2015 at 11:30
  • Concernant l'exemple « Nous, on vient », il y a une différence peut-être ridicule mais qui me paraît fondamentale : j'utilise « on » dans un sens impersonnel. Cet exemple utilise « on » comme substitution de « nous », en quel cas la reprise par « nous » est tout à fait logique. Je crains que l'appliquer à la version impersonnelle ne soit qu'une extension malvenue due à l'habitude. C'est la raison première de cette question.
    – Chop
    Aug 6, 2015 at 11:43
  • @Chop la solution de jilliagre est intéressante, car elle élimine le on du locuteur, qui lui n'est pas entendu impersonnel : on entend : [moi je pense que] si on, le second, résultat d'une constatation, s'entend impersonnel, il concerne tout le monde, donc nous. Le premier on en recherche d'anonymat se heurte à Nous Roi de France c'est à dire à l'absolu personnifié. --- Le problème se déplace de la reprise de on, à la clarification de sa situation impersonnelle.
    – Personne
    Aug 6, 2015 at 12:42
  • @cl-r Le premier « on » est-il vraiment personnel ? Oui, l'opinion exprimée est personnelle, c'est indubitable. Cependant, « on » en tant que sujet de « parler » ne désigne personne en particulier et se veut universel, tout comme dans « l'œuvre dont on est fier ». Mais effectivement, avec ces modifications, il est possible de retirer le « nous » sans que cela me paraisse choquant.
    – Chop
    Aug 6, 2015 at 13:00

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