Une rapide enquête dans les cafés de la Bastille (PARIS XI°) pourrait se conclure par :
Hypster : Frimeur qui s'la pète.
Serait en accord avec le commentaire de Aerovistae ou frimeur indique le comportement superficiel et ostentatoire et "se la péter" indique une surestime clinquante du soi et de ses capacités.
Pour d'autres contextes, le français récèle d'anciennes définitions :
Hypster : Incroyable : Sobriquet donné sous le Directoire aux jeunes gens fortunés, généralement royalistes, qui se distinguaient par des tenues excentriques (Dictionnaire encyclopédique alpha).
On prononçait Incôyâble omettant le r grossier, gascon.
Au temps de l'argent roi en période bling-bling, la définition convient parfaitement.
"Là où les idées manquent, un mot arrive toujours à temps"(Goethe) :
Hypster :
- néobobo
- metrosexuel néobobo
pour une traduction à la mode, tendance, dans le vent (comme on disait au siècle dernier).
Pour ce qui concerne la relation à la com' (ancienne attitude m'as-tu-vu) :
Hypster : snob cosmopolite - "Snob : qui admire sans limites ni discernement les manières, les goûts, les modes en usages dans les milieux dits distingués - Le petit Robert", cosmopolite se limitant aux pays à fort niveau de vie.
Ils pourraient se 'valoriser' d'être les premiers snobs cosmopolites du troisième millénaire.
Pour aimer les mots et s'en amuser (et donner de l'ouvrage aux philologues à venir), va-t-on voir les gros titres :
Hipsters : doit-on ajouter la filière hipster au programme Erasmus?
Un hipster directeur de recherches au C.N.R.S.(Centre Néo-tout des Répétitions Socio-comportementales)
L'avenir des hipsters est-il abêtissant comme celui des bourgeois de Jacques Brel?
Hipstérisme : est-ce une cinglitude dépravée, une absence de créativité douloureuse ou une insuffisance intellectuelle arrogante?
L'internationale hipster, quel avenir?