S'asseoir en Indien/à l'indienne. En résumé au Québec assis à l'indienne/en Indien signifiait d'abord techniquement assis sur les talons en référence à certaines traditions chez les peuples Amérindiens du Québec.1 C'est au moins en partie de l'influence américaine (et de certains auteurs comme Chateaubriand qui relayent ces expériences avec les Amérindiens, ou de traductions de l'écrivain James Fenimore Cooper, par exemple) au lexique (Indian; Indien désignait surtout les peuples autochtones des colonies espagnoles et portugaises) comme en termes de référant (la posture, différente), que procèderait le passage de l'expression au sens moderne des jambes croisées devant soi (d'ailleurs s'asseoir à la sauvage est vieilli et réfère à l'ancien sens.).2
- Vu l'influence d'auteurs comme Chateaubriand, les échanges etc., l'expression « s'asseoir en Indien/à l'indienne » est-elle aujourd'hui généralement comprise à l'extérieur du Québec ?
- Est-ce complètement figé ? A-t-on déjà entendu s'asseoir à l'amérindienne/en Amérindien et le cas échéant s'agissait-il du même sens ?
1 « Assis à l'indienne, jambes repliées sous lui, le sol de mousse pour fauteuil, Henderson les interrogea tous. En vain. » (Thériault, Agaguk, 1958)
2 On paraphrase la Base de données lexicographiques panfrancophone (BDLP) ; voir les deux premiers liens. On s'inspire d'une manchette pour la question ; voir aussi s'asseoir en tailleur.