The question is on the highlighted ce que clause found in this passage from Camus's The Stranger.
Pendant tout le jour, il y avait mon pourvoi. Je crois que j’ai tiré le meilleur parti de cette idée. Je calculais mes effets et j’obtenais de mes réflexions le meilleur rendement. Je prenais toujours la plus mauvaise supposition : mon pourvoi était rejeté. « Eh bien, je mourrai donc. » Plus tôt que d’autres, c’était évident. Mais tout le monde sait que la vie ne vaut pas la peine d’être vécue. Dans le fond, je n’ignorais pas que mourir à trente ans ou à soixante-dix ans importe peu puisque, naturellement, dans les deux cas, d’autres hommes et d’autres femmes vivront, et cela pendant des milliers d’années. Rien n’était plus clair, en somme. C’était toujours moi qui mourrais, que ce soit maintenant ou dans vingt ans. À ce moment, ce qui me gênait un peu dans mon raisonnement, c’était ce bond terrible que je sentais en moi à la pensée de vingt ans de vie à venir. Mais je n’avais qu’à l’étouffer en imaginant ce que seraient mes pensées dans vingt ans quand il me faudrait quand même en venir là. Du moment qu’on meurt, comment et quand, cela n’importe pas, c’était évident. Donc (et le difficile c’était de ne pas perdre de vue tout ce que ce « donc » représentait de raisonnements), donc, je devais accepter le rejet de mon pourvoi.
QUESTION
Without changing the meaning and without saying something ungrammatical, could we replace the clause with:
ce qui seraient mes pensées
ce qui serait mes pensées
BACKGROUND
The idea behind 1 is that, if mes pensées is the subject of the clause then ce qui or ce que is the so-called predicate complement (i.e. the same thing as a teacher in he is a teacher). In this case, should or can the complement be the same case as the subject, viz. nominative? But then French has c'est moi (and people get into heated debates on it's me vs. it's I).
The idea behind 2 is that here ce qui would be the subject and mes pensées the complement. This seems unlikely if French works like English, in which you say who are they? and not who is they? That is to say, the interrogative pronoun does not seem to figure as subject in this type of clauses, at least not in English.