On a déjà entendu (au Québec) l'accroire employé comme nom masculin basé sur l'infinitif du verbe accroire pour la chose qu'on fait accroire, la chose qu'on sait ne pas être vraie ; surtout en locution avec faire (des). On semble avoir déjà eu le substantif en France aussi :
Französisches Etymologisches Wörterbuch (FEW), Le dictionnaire étymologique et historique du galloroman (français et dialectes d’oïl, francoprovençal, occitan, gascon), vol. 2 (C Q K), 1305b, accredere (Atilf).
Par ailleurs on a le faire accroire substantivé (« Mais moi je suis Mara Vercors qui n'aime pas l'injustice et le faire accroire. » P. Claudel, au TLFi), assurément dans les parages. Généralement, un nom de forme simple dérivé d'un infinitif prend la marque du pluriel le cas échéant (BDL, par ex. des plaisirs, du verbe plaisir en ancien français, qu'on ne reconnaît sans doute plus aujourd'hui).
- Peut-on étayer de manière plus crédible (œuvre, lexique) l'emploi du nom accroire(s) au Québec ?
- En France (ou ailleurs) est-ce qu'on entend faire des accroires aujourd'hui en langue parlée et
a-t-on un exemple en littérature (universelle) de l'expression ou de l'emploi en substantif (surtout au pluriel) de l'accroire ?
- Autrement, comment dirait-on communément l'équivalent de l'expression faire des accroires (à quelqu'un), de la phrase ce sont des accroires, et du nom accroire(s) ?