Dans une phrase complète, comme pronom indéfini en objet direct, ce peut être l'un ou l'autre au choix : « soit avant l'infinitif ou entre l'auxiliaire et le participe, — soit [...] après l'infinitif et le participe. » (LBU14, §300, d, 2°). Par exemple :
[...] faut-il [...] tout miser sur un avenir neuf [...] ?
(Merleau-Ponty)
Des hommes voulaient monter aux étages supérieurs
pour achever de détruire tout. (Flaubert)
On note (§300, R8) aussi que tout devant un verbe ni à l'infinitif ni à un temps composé est un archaïsme littéraire.
À l'impératif on construit avec le verbe d'abord (affiche tout), et il y aurait peut-être de surcroît confusion à l'oral avec l'emploi pronominal si on inversait (tout affiche(x) par opposition à tout s'affiche ou même toute affiche etc.). Si on exprimait directement afficher tout le contenu (plutôt que tout par opposition à pas tout, pour ainsi dire), il serait possiblement de registre (très) familier, à l'oral, sinon douteux de le voir précéder le verbe, alors qu'en principe il ne peut le modifier comme adverbe (tu vas tout ranger ta chambre (oral tr. fam.) par opposition à tu vas ranger toute ta chambre). Enfin on a le tout comme nom, dans le sens de la totalité, afficher le tout, et non l'inverse. En résumé, hormis le cas où il s'agirait d'une locution figée, la grammaire s'articule dans un cadre plus vaste que celui de la locution, soit celui de la phrase dans laquelle celle-ci s'insère ; ici on a des choix pour la position du pronom indéfini, et différents usages selon l'analyse de tout. On discute aussi ailleurs de ce qu'on trouve le plus usuel et d'autres influences.