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Si l'on omet les mots récemment empruntés à l'anglais, tels que « sex-appeal », la règle dit que les mots en « -al » se terminent en « -aux » au pluriel, sauf « aval », « bal », « carnaval », « chacal », « corral », « final », « festival », « récital », « régal » qui se terminent, eux, en « -als » au pluriel.

Historiquement ou étymologiquement, existe-t-il une justification à ces exceptions ?

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  • 1
    "final" au pluriel se dit "finaux", et j'ai un doute pour "corral" => "corraux"... Je crois que la différence vient de l'origine du radical... mais je ne pourrais pas m'avancer plus... :)
    – Random
    Commented Jun 30, 2016 at 10:40
  • 1
    J'admets avoir été un peu paresseux pour la liste et m'être fié au premier lien trouvé sur Google. Ceci dit, « final » possède les deux formes au pluriel, mais « corral » est indiscutablement dans la liste. Commented Jun 30, 2016 at 11:03
  • corral corail/coral
    – Stéphane
    Commented Jun 30, 2016 at 11:03
  • Plus spéficiquement, les mots qui m'intéressent et qui m'ont poussé à poser cette question sont « bal » et « festival ». Commented Jun 30, 2016 at 11:05
  • 1
    Les noms qui font leur pluriel en -als sont d'origine étrangère, et si même d'origine latine, entrés dans leur emploi actuel en français bien après que la vélarisation en ancien français qui a provoqué le pluriel en -aux. Chacal(s) turc, corral(s) espagnol, festival(s) anglais, final(s) italien, bal(s) italien etc.
    – None
    Commented Jun 30, 2016 at 11:12

1 Answer 1

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Pour faire simple, les mots en -als sont, règle générale, plus récents que les mots en -aux. (Grevisse, 2007, Le Bon Usage, 14e ed, §§517,553)

Pour être exact, ces mots sont souvent postérieur à changement phonétique en français qui a transformé en /ou/ (pour être vraiment exact, en /w/) la consonne /l/ lorsqu'elle précédait une autre consonne(1). On retrouve des trace de cette alternance dans d'autres mots:

  • chevelu/cheveu (à l'origine sigulier chevel)
  • sol/sou (nom de monnaie), col/cou
  • châtel/château
  • matériau (originellement matérial, le singulier moderne reconstruit sur le pluriel)
  • universaux (construit sur un singulier universal)

En pratique, la situation est plus compliquées. Ainsi, des mots en -als ont eu un pluriel en -aux (ce fut le cas de naval, fatal, natal et bal), et l'inverse s'est également produit (cas de madrigal et piédestal).

De fait, de nombreux adjectifs dont les grammairiens et dictionnaires insistaient autrefois qu'ils avaient un pluriel en -als, voire (!) qu'on devait éviter de les employer au masculin pluriel,(2) semblent vouloir passer de -als à -aux: Grevisse cite en particulier glacial, tribal, marial et final...


  1. Le -x servait à l'origine d’abréviation à la séquence us, et a été erronément préservé même une fois le u rétabli.
  2. Une exhortation qui ne fait souvent que révéler une forte hésitation dans l'usage. Je décèle (personnellement) le même phénomène dans l'insistance des grammaires à affirmer que les verbes en -traire sont défectifs. Si c'est défendable pour traire lui-même, divers auteurs n'ont pas hésité à reconstruire un passé simple pour les autres verbes de ce groupe, d'usage beaucoup plus fréquent.
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  • Merci, cela clarifie assez bien tout ce que je me posais comme question. ;) Commented Jun 30, 2016 at 14:54
  • Par exemple, banal a deux significations : - l'une très ancienne et féodale est "appartenir au ban" donc au seigneur local, comme les moulins ou les fours banaux. - l'autre, plus récente, en opposition à "spécial", comme les déchets banals par opposition aux déchets nucléaires. Commented Jun 30, 2016 at 15:21

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