Les banques centrales face aux crises passées et à venir : de quoi se mêlent -t-elles ?
Est le titre annonçant un débat radiophonique, on applique les mêmes règles que pour construire un titre de presse. Les titres ont souvent des structures particulières, même si c'est moins frappant en français qu'en anglais. Un titre doit être le plus concis possible, doit accrocher et interpeller le lecteur/auditeur pour lui donner envie de lire/d'écouter la suite.
Les banques centrales face aux crises passées et à venir
: l'auteur de l'article expose le sujet du débat, pas de verbe parce qu'il faut faire court, pas de mot dont la présence est implicite pour le lecteur.
- (Comment se comportent) les banques centrales (quand elles sont) face aux crises
et il s'agit des crises qui ont déjà eu lieu : passées, et des crises qui vont avoir lieu : à venir.
Les deux points de ponctuation « : » introduisent la deuxième partie du titre, ils servent à restreindre le sujet, on pourrait aussi avoir une virgule ou un tiret.
de quoi se mêlent-t-elles ?
: le choix du verbe « se mêler » n'est pas anodin. L'auteur du titre n'a pas écrit « de quoi s'occupent-elles ? » (deal with) ni « en quoi interviennent-elles ? » (intervene) mais « de quoi se mêlent-elles » (meddle with) : le titre annonce le ton du débat, on nous dit que les banques s'occupent de choses qui ne les regardent pas / dont elles ne devraient pas s'occuper, le lecteur est interpellé, il s'attend à une polémique et peut-être bien à des révélations, ce qui est très « payant » en termes d'audience pour la presse.
Et l'impact de l'idée est d'autant plus fort qu'elle est placée en fin de phrase.
À comparer avec le titre réduit à sa banalité :
Les banques centrales s'occupent de ce qui ne les regarde pas quand elles sont face aux crises passées et à venir.