Je ne comprends pas spontanément un mélange d'argot et de verlan, mais j'y reconnais néanmoins le fait français.
J'ai utilisé cette expression pour signifier que j'en reconnais la génétique, la facture, de langue française, à défaut d'en comprendre le sens. Puis je me rends compte que je ne saurais définir le fait français ni dire si l'emploi que j'ai voulu en faire était adéquat. Le professeur Benoît Melançon discute de deux usages de l'expression :
Un usage géographique : le fait français n’est pas franco-hexagonal. On parle le plus souvent de fait français en Amérique ou de fait français au Canada, bref, là où la langue et la culture françaises sont minoritaires.
Un usage linguistique : les choses iraient mal. Voilà pourquoi le fait français, pourtant bien vivant, risque de reculer et voilà pourquoi il faut travailler à son rayonnement ou à son maintien.
[ L’Oreille tendue (blogue), De deux choses l’une ? (2012), Benoît Melançon ]
Des usages j'extrapole qu'on le définit comme la langue française là où la langue et la culture françaises sont minoritaires, ou deuxièmement comme l'état du français anthropomorphisé en patient (se porte bien, convalescent etc.)... est-ce exact, exhaustif ?
- Quelle est la définition du fait français et en connaît-on l'origine ?
- Sur quelle acception/sens du nom fait (TLFi, Larousse) l'expression s'appuie-t-elle ?
- L'emploi en exemple est-il compatible avec le sens de l'expression, avec un autre sens du fait ; on y voit un nom ou un verbe (participe passé) et on y comprend quoi ?