On attribue à Madame de Staël l'emploi (l'emprunt) de home ([o:m], masc.) pour « chez nous », emploi qui n'a pas survécu :
Si vous interrogez des Anglais voguant sur un vaisseau à l'extrémité du monde, et que vous leur demandiez où ils vont, ils vous répondront : home (chez nous), si c'est en Angleterre qu'ils retournent. Leurs vœux, leurs sentiments, à quelque distance qu'ils soient de leur patrie, sont toujours tournés vers elle.
[ Madame de Staël, Corinne, ou l'Italie, éd. Garnier fr., 1807, p.223 ]
Ensuite pendant la plus claire partie du 19e, c'est utilisé au sens plus restreint de domicile, « dans son caractère personnel et familier » (TLFi : « Mais au moins pour les jours de consultation du docteur vous devriez avoir un petit home, avec vos fleurs, vos livres, les choses que vous aimez », Proust, 1918) et pour parler des intérieurs anglais puis français « avec une pointe de snobisme » (DHLF/Rey). Puis en 1895 on atteste le sens d'« établissement où l'on accueille certaines catégories de personnes » (TLFi), essentiellement le foyer et le centre d'accueil, et ce serait courant en français de Belgique et du Luxembourg avec l'idée de local de réunion (DHLF/Rey). Et c'est dans ce contexte qu'on semble donner le syntagme home de neige au TLFi.
- Qu'est-ce que le home de neige : un foyer, un local, une résidence secondaire, un lieu de détention ; destiné à des soins de santé, de villégiature, pour les enfants ; en montagne, en neige/glace, pendant/pour l'hiver ; y a-t-il un home des neiges de sens différent ; est-ce toujours courant ?
- [ Dans Corinne, c'est comme si en fait l'auteure rapportait un propos et on a les italiques puis on l'explique ou on lui attribue un sens entre parenthèses ; a-t-on un exemple du début du 19e d'emploi de home qui serait plus « autonome » que celui-là, et dans le sens en question (chez nous) ? ]