J'ai lu l'extrait d'un texte dans un article du portail lexical du CNRTL, concernant le mot « absolu ». L'extrait est de Destutt de Tracy et date de 1805.
... toutes nos connaissances ne sont toujours que celles de nos manières d'être et des lois qui les régissent, qu'elles sont toujours relatives à nos moyens de sentir, qu'elles ne sauraient jamais être absolues et indépendantes de ces moyens, et que tous ceux qui se proposent de pénétrer la nature intime, l'essence même, des êtres, abstraction faite de ce qu'ils nous paraissent, veulent une chose tout-à-fait impossible et absolument étrangère à notre existence et à notre nature, puisque nous ne pouvons pas même savoir, si les êtres ont une seule qualité autre que celles qui nous apparaissent.
J'ai des doutes sur la partie marquée. Je crois que l'auteur en cette partie pensait à deux types de qualités : celles que nous observons dans les êtres (i.e. dans les choses) et celles non-observables. Exprime-t-il tout simplement un doute sur l'existence de qualités non-observables ? Le mot « seule » me paraît un signe d'emphase…
Même si ces qualités non-observables n'existent pas, ça ne dit rien sur la possibilité de découvrir « la nature intime des êtres » ; peut-être peut-on réaliser quelque méthode absolue de traiter les qualités que nous observons relativement à nos moyens… Je crois alors que je n'ai pas bien compris quelque chose dans cette phrase, elle paraît illogique… Il n'y a aucune raison de mettre en emphase les qualités elles-mêmes, quand il s'agit en fait de nos connaissances limitées…
Peut-être que le mot « seule » sert à autre chose ? Pourrait-il mettre l'emphase sur un mot différent, non « qualité » ?