Au Québec, on a la locution adverbiale (pas) pour cinq cennes, voire (pas) pour une cent, dans le sens de pas du tout ; je le vois comme le constat de l'absence d'une quantité même infime (comme le iota) : même pas pour cinq cennes, donc pas du tout. Le mot cent (/sɛnt/, essentiellement comme en anglais) pour l'unité monétaire au Canada par exemple (le centième de dollar canadien) est masculin mais il fait l'objet au Québec d'un emploi au féminin avec la graphie cenne et sa prononciation /sɛn/ :
Pas maline pour une cent (J.-J. Richard, Centre-Ville, Montréal, 1973, p. 59, ds. TLFi).
[...] Pas nostalgique pour cinq cennes. (Le Devoir, 23 octobre 2006, ds. Wiktionnaire)
- La graphie détermine-t-elle absolument la prononciation, prononce-t-on pour une cent /sɛnt/ ou /sɛn/ ; pour une cent est-elle aussi usuelle ou lexicalisée que pour cinq cennes et y a-t-il une différence dans l'emploi ou le sens de l'une ou l'autre ?
- Ailleurs est-ce qu'on a de telles locutions adverbiales qui sont usuelles aujourd'hui avec l'infime quantité monétaire (centime, ce serait 1, 10, ou 25 qui serait encore usuel, ou c'est sou, balle, jeton...) ou autrement, et surtout avec quelle préposition introduit-on le tout et comment formule-t-on : l'adjectif est-il intercalé entre la négation et la locution comme dans les deux exemples ?