Pour ajouter aux termes suffixés en -eur dont on a traité ailleurs, on pourrait utiliser l'auteur dans le sens de la « personne de qui une autre (l'ayant cause) tient un droit ou une obligation » (Larousse en ligne, GDT, TLFi1). Le testateur est donc autant l'auteur du testament le cas échéant (il en est l'origine, voire le créateur s'il est manuscrit) que de ses legs. Le terme auteur participe à mon avis à plusieurs niveaux du lexique et des abstractions associées à la matrice de transmission de droits et d'obligations qu'on veut voir ici dans la succession...
Pour ce qui est de l'héritier dans le sens de la « personne qui perpétue l'œuvre d'une autre personne, les traditions, les idées des générations précédentes; qui se situe dans la même filiation spirituelle qu'une autre personne » (TLFi), bien cette autre personne pourrait être désignée de prédécesseur (Larousse en ligne) ou de précurseur, par exemple.
1 À mon humble avis le TLF inverse cette réalité quand il affirme à auteur « Celui ou celle qui tient d'une autre personne (dite ayant-cause) un droit, un privilège, une obligation » (I A 3.).