On félicite une Québécoise qui s'est méritée un prix pour son œuvre et elle répond « Merci full ! ». Il ne s'agit pas de l'emprunt full (house/hand) pour le jeu de cartes (poker), mais bien d'un emploi de certains francophones (BDL), qu'on trouverait en adjectif (le train est full, c'est full) pour bondé, plein (Wiktionnaire), et en emploi adverbial et familier (la personne est full gentille) pour très, vraiment, au maximum (Wiktionnaire). Le GPCF d'il y a un peu moins d'un siècle ne réfère qu'à full-dress (avoir mis son... : s'être vêtu de ses meilleurs habits).
- Ce merci full, c'est merci beaucoup, mille fois, sincèrement : lequel ; peut-on expliquer s'il s'agit d'un intensificateur, est-ce le degré ou la nature/manière ; peut-on changer la position de l'adverbe (full merci), est-ce un anglicisme intégral ?
- C'est d'un registre familier, peut-on préciser ; est-ce employé/compris partout au Québec, qui sont ces « certains francophones », y a-t-il une connotation particulière ?
- D'où vient cet emploi de full, pourquoi ce mot semble-t-il si malléable en français du Québec (pourquoi pas, a lot, a bunch, tons, total etc.), depuis quand à peu près est-ce employé et à quel besoin répond-il/à quoi sert-il ou quelle nuance cet emprunt introduirait-il comparativement à un autre adverbe, hormis celle du registre ?