La raison est économique (et aussi en partie politique). Diffuser un film dans la langue du pays permet d'augmenter son audience potentielle. Le coût d'un doublage étant relativement fixe, plus la langue cible est répandue, plus l'amortissement du doublage sera rentable.
Ceci génère un cercle vicieux. Les français (de France) ne sont en général pas bons en anglais parce qu'ils n'ont quasiment aucune imprégnation avec cette langue (et encore moins avec d'autres langues étrangères) et sont donc moins attirés par des films en VOST.
Toutes les séries, les films, les émissions, les interviews sont doublés en français. Il y a peu ou pas de chaînes de télévision ou de radios en anglais. Il suffit de comparer le niveau d'anglais des canadiens francophones qui ont de leur côté une imprégnation forte avec l'anglais.
Au contraire, dans beaucoup de pays du nord ou de l'est de l'Europe, le niveau d'anglais est meilleur que celui des français car les films et séries sont diffusées en version originale, d'où une plus forte imprégnation des habitants dès leur plus jeune âge.
La situation évolue cependant avec la généralisation de la VM (version multilingue) avec laquelle il est possible de choisir la langue et les sous-titres (TNT, ADSL, etc.)
Un sondage BVA-Presse régionale-Foncia de 2017 montre que plus d'un quart des français (27%) choisissent la VOST contre 71 % la VF. Le pourcentage s'élève à 36 % de VOST chez les 18-34 ans et à 54 % de VOST en Ile-de-France. Il faut donc relativiser le désintérêt des français pour les films en version originale.