J'entends souvent et j'utilise presque toujours courriel au Québec. Parfois j'entends aussi « un message par courriel/courrier électronique », similairement à ce qu'on aurait avec l'adresse (courriel, de courrier électronique) et qui conserve la nuance entre le contenant son contenu et l'adéquation avec l'origine postale. Je trouve ces termes parfaitement modernes et adéquats (se rappelant que l'e-mail vaut simplement pour electronic mail, un composé des termes parfaitement usuels dans la langue source).
Plus généralement les emprunts mail et e-mail (l'emprunt intégral) sont certainement utilisés. Le mot mail pour courriel hors du contexte des coordonnées et sans marque comme l'italique devient un homonyme du mot mail en français. Par exemple, le mail Champlain n'est ni un courriel de Samuel de Champlain ni un prototype de courriel rédigé à la manière de ceux qu'il rédigeait, mais plutôt un centre commercial à Brossard (au Québec)...
Avec un verbe comme envoyer j'ai déjà aussi entendu l'emprunt mail, prononcé tel que le mot l'est en anglais puisque toute autre prononciation me semble faire l'objet d'une évaluation négative de ma part ; et donc je trouve que l'abréviation mél., quoique originale, ne s'approche pas suffisamment de ma perception ni de la morphologie du mot mail ; autrement entre deux possibilités où l'une me demande de prononcer un mot en anglais et l'autre, de m'exprimer naturellement dans ma langue, je choisis la deuxième.