Dans plusieurs textes on trouve le nouveau mot « professeure » ; il est issu des cogitations de certains féministes et l'Académie française rejette ce mot ainsi que d'autres tels que « auteure » et « docteure ». On trouve cependant la prise de position suivante dans une déclaration de l'Académie
"Cependant, la Commission générale de terminologie et de néologie considère – et l’Académie française a fait siennes ces conclusions – que cette indifférence juridique et politique au sexe des individus « peut s’incliner, toutefois, devant le désir légitime des individus de mettre en accord, pour les communications qui leur sont personnellement destinées, leur appellation avec leur identité propre. » Elle estime que, « s’agissant des appellations utilisées dans la vie courante (entretiens, correspondances, relations personnelles) concernant les fonctions et les grades, rien ne s’oppose, à la demande expresse des individus, à ce qu’elles soient mises en accord avec le sexe de ceux qui les portent et soient féminisées ou maintenues au masculin générique selon le cas »."
Force est de conclure que l'écriture inclusive a déjà fait une petite percée dans le langage et une question comme la suivante se trouve assez justifiée.
Pourquoi la féminisation du mot « professeur » doit elle être « professeure », qui ne se distingue pas phonétiquement du « nom pour les hommes » de toute façon, et non « professeuse » alors que pour nombre d'autres mots la formation est sur le modèle « eur/euse » : chanteur/chanteuse, vendeur/vendeuse, ouvreur/ouvreuse, accoucheur/accoucheuse, annonceur/annonceuse… Pourquoi doit-on dire « docteure » alors qu'il existe déjà « doctoresse », lequel mot marque bien une « fonction féminine », si parler d'une telle fonction a un sens quelconque?
Comment doit-on comprendre cet empilement sur le mot pour la « fonction dans le cas des hommes »? Doit-on prononcer le e?