J'ai spontanément pensé que l'étymologie de la tirelire (voir aussi cochon tirelire), ce « petit récipient de forme variée portant une fente à sa partie supérieure où l'on peut introduire de la monnaie pour constituer des économies » (TLFi) avait trait à la lire italienne (l'ancienne unité monétaire). Or il n'en est rien et on nous indique que c'est attesté vers 1223 et que c'est :
[...] probablement le même mot que dans le refrain de chanson tire-lire en usage au moyen-âge (XIIIe s.) et de formation onomatopéique : à la même époque, on rencontre tirelirer, « faire entendre ce son, cette chanson », appliqué spécialement au chant de l'alouette (v. 1550). Tirelire a pu désigner par plaisanterie un pot percé d'une fente où l'on gardait des pièces de monnaies, sans doute à cause du bruit qu'elles faisaient en y tombant. [...]
[ Dictionnaire historique de la langue française, sup. A. Rey, chez Robert ]
À l'étymologie de tirelirer on réfère à ceci au TLFi :
L'autrier chivachoie
leis un boix ki verdoie
trovai pastoure aigniaus gardant,
et jolivement chantant
'teirelire un don,
Robeson,
musairs viennent et musairs vont,
teirelire un don tridon.'[ Romances et Pastourelles, II, 46, 5 et 8 ]
À tirelire on réfère à Les Miracles de Nostre-Dame (voir aussi le manuscrit, col. 1, 15e vers à partir du bas) de Gautier de Coinci où l'on a « Ainz briserai ma tirelire » (ds. la version de Koenig).
- Y a-t-il un lien entre le bruit des pièces qui tombent, la chanson du moyen-âge, l'alouette et Les Miracles de Notre-Dame ??
- Autrement comment explique-t-on le lien entre le bruit des pièces qui tombent dans la tirelire et le mot ; où est la plaisanterie ?