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Avant la fin temporaire de la paralysie partielle de l'état fédéral américain (« shutdown »), un parvenu de fils à papa (M. Wilbur Ross) a tenu certains propos qui lui ont valu une réponse, entre autres de la part de la présidente de la Chambre des représentants, Mme Nancy Pelosi, référant par analogie à une phrase probablement attribuée à tort à la reine Marie-Antoinette d'Autriche au moment de la famine précédant les évènements de 1789 (Wikipédia)1 :

[S'ils n'ont pas de pain,] [q]u'ils mangent de la brioche ! [Let them eat cake!]

Indépendamment de l'attribution et de son contexte, il n'en reste pas moins que ces propos réfèrent aujourd'hui à une attitude de dédain, méprisante, envers le moins nantis, « censée illustrer la distance sociale qui existait entre les classes populaires et la noblesse » ; on dit aussi que « cette viennoiserie est encore plus onéreuse que le pain » (Wikipédia). Par ailleurs, un sens familier et vieilli de brioche est une « bévue » (TLFi ; pas de mention vieilli au Wiktionnaire).

Avec le vin, on a la piquette, par analogie avec une boisson à laquelle on ajouté de l'eau, pour le « vin aigrelet, de basse qualité », que je connais surtout dans l'expression familière « c'est de la piquette » dans le sens de « c'est une chose négligeable, sans valeur » (TLFi).


  • La brioche ou la croûte de pâté a-t-elle une connotation (négative) de « piquette (de la viennoiserie etc.) » aujourd'hui ; le fait que la brioche puisse s'employer comme signifiant « bévue » le confirme-t-il ; linguistiquement parlant, laquelle de la brioche ou de la croûte de pâté a la meilleure « réputation » ?
  • Peut-on présenter une paire de (noms ou termes de) viennoiseries/pâtisseries/boulangerie/mets/aliments et une paire (de noms ou termes) relatif à l'alcool ou œnologiques qui illustrent le haut et le bas de l'échelle des connotations (ou du sens) en français avec des exemples d'emplois qui l'étayent (on peut récupérer brioche, croûte de pâté et piquette au besoin) ?

1 Il s'agirait plutôt des propos de Victoire de France : « Mais mon Dieu, s'ils pouvaient se résigner à manger de la croûte de pâté ! », « moins onéreuse que le pain », alors que « la pâte feuilletée n'était initialement pas conçue pour être consommée, mais seulement pour aider à la cuisson et à la conservation du pâté » (Wikipédia) ; voire même antérieurs.

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La brioche semble avoir perdu toute connotation négative aujourd'hui. Il ne doit pas être aisé de trouver une citation de moins de cinquante ans utilisant brioche pour dire bévue.

Pour ce qui est de la "croûte de pâté", je n'avais jamais lu ou entendu cette expression avant aujourd'hui... Il est donc difficile de comparer. En cherchant j'ai bien évidemment trouvé l'expression croûte de pâté vaut bien pain dans la nouvelle édition du dictionnaire de l'académie françoise de... 1802.

Donc linguistiquement parlant, la croûte de pâté n'ayant aucune réputation récente il ne reste que la brioche pour avoir la meilleure réputation entre les deux.

Pour ce qui est de la paire d'aliments, et la paire d'alcools, représentant les deux opposés d'une échelle de connotations on a par exemple :

  • merde - caviar
  • piquette - nectar

Exemple d'emplois (bien que les emplois coulent de source, les exemples sont demandés dans la question) :

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