Une plus grande partie du passage où se trouve la citation
« Quand les peuples cessent d'estimer, ils cessent d'obéir. Règle générale : les nations que les rois assemblent ou consultent commencent par des vœux et finissent par des volontés. »
La première partie de cette remarque est l'expression d'une réalité qui coule presque de source dans le contexte de la politique ; « estimer » doit être pris dans le sens suivant de « être d'accord, de respecter les principes politiques avancés, d'honorer ceux qui les avancent (pour cette raison même que ces principes sont trouvés respectables) ». De cet état de chose en ce qui concerne le rapport entre le peuple et l'autorité, quelle qu'elle soit, à la notion que le peuple obéit, il n'y a qu'un pas : son estime est quasiment un assentiment, un acquiescement au directives qui émanent de l'autorité selon les principes reconnus ; donc cette estime va de pair avec l'obéissance du peuple ; lorsque elle disparait, c'est pratiquement la contrainte d'obéir qui disparait ; c'est le fondement de l'obéissance qui disparait.
On pourrait traduire de la façon suivante ;
When a people loses its esteem, it stops obeying.
When a people stops paying obeisance, it stops obeying.