Considérons le problème classique de l'accord du participe passé employé avec avoir :
Il a perdu sa montre.
La montre qu'il a perdue.
Dans le cas d'une mise en relief du COD avec "c'est ... que", il est clair que l'accord se fait aussi (variante d'un exemple de Grevisse, 14e édition, 456 a) :
C'est sa montre qu'il a perdue.
Ma question est : que se passe-t-il pour une phrase interrogative ? Soit lorsqu'il n'y a pas d'inversion (langue parlée) :
C'est sa montre qu'il a [perdu/perdue] ?
ou avec inversion :
Est-ce sa montre qu'il a [perdu/perdue] ?
L'accord semble déjà plus douteux : est-ce que "sa montre" est vraiment COD dans ce cas ?
Même question s'il y a une négation (avec interrogation, avec ou sans inversion) :
N'est-ce pas sa montre qu'il a [perdu/perdue] ?
Ce n'est pas sa montre qu'il a [perdu/perdue] ?
Ce n'est pas sa montre qu'il a [perdu/perdue].
Par exemple l'accord suivant me paraîtrait franchement douteux :
Ce n'est pas une pipe qu'il a dessinée.
(Sauf si le sens est, mettons : "Ce n'est pas une pipe qu'il a dessinée, mais une pipe qu'il a peinte.")
J'ai parcouru les sections du Grevisse sur l'accord du participe passé avec avoir, la mise en relief, et les donneurs d'accord complexes, et je n'ai rien vu de concluant (mais je ne suis même pas sûr de comment les phrases en question s'analysent).