Si je désire parler de l’Est du Québec, avec mon accent québécois qui affrique les du, je prononce :
- lèss-dzu-kébèk
Je remarque que le T final du terme Est disparaît, même si je le conserve habituellement pour d’autres usages :
- Le soleil se lève à l’Est
- Le vent d’Est est plus rare que le vent d’Ouest au Québec.
- La 20 Est se termine à Mont-Joli.
Quand j’ai travaillé dans l’Est du Québec et que j’écoutais la radio de Radio-Canada, les animateurs de cette chaîne habituellement réputée pour son bon français maintenaient l’affrication, mais prononçaient plutôt :
- lèst-e-dzu-kébèk
On y constatera l’ajout d’un E “béquille” pour faciliter la prononciation du T, un E que je qualifierais peut-être d’euphonique.
Je sais que le E caduc est souvent prononcé pour faciliter l’élocution de certaines rencontres de lettres, particulièrement pour la langue qui se veut plus soutenue, mais pas seulement pour elle :
- Rencontres de lettres
- Bisque bisque rage !
- Ministre de l’Intérieur
- Le cycle de l’eau
- Je vous le montrerais bien, mais...
- À vos risques et périls
Par ailleurs, la Banque de dépannage linguistique de l’OQLF mentionne cette apparition possible d’un E qui n’existe pas à l’écrit.
Est-ce une particularité du français “soutenu” à la québécoise, ou est-ce aussi commun un peu partout dans la Francophonie, possiblement aussi à d’autres niveaux de langue ?