Il n'est pas inhabituel d'avoir l'ellipse du nom ou la substantivation de cher dans une locution comme mon cher, ma chère. D'autre part il y a plus d'une siècle, Littré écrivait :
Aujourd'hui, dans le langage très familier, on supprime même l'adjectif possessif. Bonjour, chers. Çà va bien, très chers ? Venez-vous, chers bons ? (Dictionnaire Littré, cher)
D'autre part au Québec on aurait un emploi particulier de cher, chère, sans adjectif possessif ni nom qui ne l'accompagne :
Comment vas-tu, chère/cher ?
Cher/chère, pourrais-tu stp. me passer le beurre ?
- Le propos de Littré est-il exact et sait-on ce qui expliquerait que cet emploi ait disparu au cours du 20e siècle ?
- Posant pour les fins de la réflexion que l'emploi québécois est un phénomène similaire à celui décrit par Littré, sait-on si c'est simplement l'ajout de l'adjectif possessif qui rend l'emploi du Québec plus usuel en français métropolitain ou devrait-on de surcroît employer un autre mot que cher, chère pour un contexte plus spécifique où le locuteur s'adresse à un membre plus jeune de sa famille, à un enfant (voir autre question) par exemple ; en d'autres termes qu'est-ce qui s'est substitué à cet emploi du passé généralement et spécifiquement pour la familiarité en contexte familial/inter-générationnel (ou l'évoquant) ?