On peut dire "se faire roi".
Il a voulu se faire roi.
C'est-à-dire se couronner soi-même ou devenir un roi par ses propres moyens.
On utilise "se faire petit", "se faire beau", etc... avec des adjectifs,
mais la construction peut aussi se faire avec un nom.
Dion dit qu’Auguste voulut se faire appeler Romulus; mais qu’ayant
appris que le peuple craignait qu’il ne voulût se faire roi, il
changea de dessein.
Montaigne - L'esprit des Lois.
La négociation manqua, et Charles de Bourgogne, qui voulait ajouter à ses États la Lorraine et la Suisse, était bien sûr, s’il eût réussi, de se faire roi sans la permission de personne.
Voltaire - De la Bourgogne, et des Suisses ou Helvétiens
Se faire roi à soi, n'aurait pas de sens.
Il parle à quelqu'un.
Il me parle.
Il lui parle.
Ici, le pronom COI est "me" et "lui".
Parce qu'on dit parler à quelqu'un, et pas "parler quelqu'un, ce n'est pas un COD.
Il voit quelqu'un.
Il me voit.
Il la voit.
Ici, les pronoms COD sont "me" et "la".
(Ce n'est donc pas le même "me")
Se faire roi à quelqu'un n'existe pas comme expression, et n'aurait pas de sens.
C'est moi qui fais moi roi.
Qu'est-ce que je fais roi? Moi. COD.
Pour le "un", c'est parce qu'il y a une adjonction derrière.
Je suis la reine incontestée des petits fours.
Je me nomme la reine incontestée des petits fours (je me nomme dans le sens de me conférer un titre)
Je suis le roi incontesté des gâteaux à la vanille. = il n'y en a qu'un.
Je suis un roi incontesté des gâteaux à la vanille = Je suis un des rois (parmi d'autres rois)
De là, se faire le roi/un des rois incontesté, etc...
Mais c'est surtout parce qu'il y a une clause qui suit, que le "un" est utilisé.
Un roi incontesté, salué, respecté.
Pas n'importe quel roi, mais un roi qui appartient à l'ensemble "roi incontesté, salué."

L'ensemble B est l'ensemble des "rois".
Le sous-ensemble A est l'ensemble des rois qui ont cette caractéristique, d'être incontestés, admirés, etc.