Le Bon Usage énonce la règle de l'accord du pronom attribut à la § 673 (14ième édition).
- Pour représenter soit un nom précédé de l'article défini ou d'un
déterminant démonstratif, possessif ou interrogatif, soit un
nom propre sans déterminant, la langue écrite emploie comme
pronoms attributs le, la, les, en accord avec ce nom :
○ Vous dites : nous ne sommes pas la révolution. Eh bien, soyons-LA (MALRAUX, Espoir, p. 8)
○ J'ai été cette pauvre chose-là. Tu LA seras toi aussi (MONTHERL., Solstice de juin, p. 256)
Plus loin dans la section viennent les précisions suivantes.
- La langue parlée n'observe guère cette syntaxe. […]
Dans la langue écrite même, on met parfois le neutre le (au lieu du
pronom en accord avec le nom) :
○ Que de naïves bourgeoises soient les dupes de vos faussetés ; moi, je ne LE serai jamais [dit la duchesse] (BALZAC, Duch. de Langeais, Pl., p. 193).
○ Vos sujets ? Ils ne LE sont plus (R. ROLLAND, Léonides, II, 3).
○ — Aërt. Vous n'êtes pas ma mère. / Lia. Il me semble que je LE suis, en vous entendant parler (ID., Tragédie de la foi, Aërt, p. 43).
Ce manque à la règle se trouve même dans la langue parlée; j'ai pu le constater assez régulièrement. Les questions sont celles-ci.
1/ Dans la langue parlée, quel est le registre de langue reconnu pour cet usage ? Trop littéraire ? Courant ? Informel ? Incorrect ?
2/ Quel nom porte cet usage ? Par exemple, dans une copie d'examen quelle explication donne-t-on dans l'analyse grammaticale qui est demandée de ce pronom ? Est-il suffisant de spécifier que c'est le pronom de genre neutre ?
Exemple : « LE » dans la dernière citation
LE -- pronom personnel ; 3ième personne du singulier; genre : neutre ; antécédent: mère, féminin singulier, attribut du sujet « je »,…