Je lis qu'une loi, un dirigeant sont « dans la nasse » (Wiktionnaire ; TLFi ;Larousse).
[...] Nasse, repris comme terme de pêche, est attesté dès 1200 au sens figuré de « difficulté », dans l'expression mettre en sa nasse, sortie d'usage, et remplacée par tomber dans la nasse, être dans la nasse (1671, demeurer), d'usage familier, aujourd'hui elles aussi archaïques. (DHLF/Rey 2011, extrait de l'article « nasse »)
Mais comment se fait-il alors que je lise ça dans un journal à grande diffusion ? Ensuite s'agit-il d'un euphémisme pour la locution adverbiale dans la merde ; on dit (être) « dans une situation difficile sans pouvoir la changer » (je souligne) : est-ce une nuance sémantique, celle de pouvoir ou non changer la donne ? Et est-ce que ça connote davantage l'univers de la pêche ou de la chasse et ressent-on la sémantique de nasse dans la locution ou est-ce simplement la formule « être dans » (un état) à un certain niveau ou degré ? Ou pourquoi aurait-on choisi nasse plutôt que pétrin si c'est essentiellement du même registre ?
Au TLFi je lis que nasse est employé au figuré pour la « situation fâcheuse, embarrassante; piège, traquenard » et on dit pour être dans la nasse « être dans l'embarras, être dans le pétrin (fam.) » mais l'exemple du premier (« Il emprunte à droite et à gauche; et quand il faudra payer à la fin, il se sauvera en Angleterre, et nous laissera dans la nasse. [...]) avec un verbe d'état (laisser ; ceux qu'on a laissés « sont » dans la nasse en fin de compte) ne me convainc pas d'une différence entre la locution adverbiale et la locution verbale avec être alors que la présentation de leur sémantique diffère légèrement (l'idée de piège/traquenard).