Au TLFi on dit que « putsch » (de l'allemand) est synonyme de « coup d'État » (bizarrement, on n'a pas employé la majuscule) et de « pronunciam(i)ento » (de l'espagnol).
Mais on a un exemple où l'on emploie deux des termes dans une même phrase :
Le vieux La Fayette lui-même, revenu à ses ardeurs de 1789, rêvait d'un pronunciamiento à la manière espagnole: le coup d'État du 2 décembre se préparait dès ce moment-là (Bainville, Hist. fr., t.2, 1924, p.153) (au TLFi)
Ou un autre où l'on place le terme entre guillemets :
Nous voyons les affaires civiles et militaires dans un état d'anarchie dont certains énergumènes, ou intrigants, ou dévots de Vichy, ou même agents de l'ennemi, profitent pour pratiquer le sabotage et créer, à tout moment, une atmosphère de « putsch » (De Gaulle, Mém. guerre, 1956, p. 494) (au TLFi)
S'agit-il vraiment de synonymes ? Peut-on présenter une systématisation des nuances d'emploi et la langue d'origine des termes y est-elle pertinente ; y a-t-il des différences de connotation ? Peut-on classer les trois termes selon leur fréquence d'emploi ? Incidemment, le premier exemple reflète-t-il simplement la richesse du vocabulaire de l'auteur ; dans le deuxième exemple l'auteur veut-il simplement attirer l'attention sur le fait qu'il s'agit là d'un emprunt ?