Je ne trouve pas la tournure particulièrement soutenue, mais c'est vrai qu'elle est peu courante à l'oral et n'est peut-être pas familière chez les gens qui ne lisent jamais de littérature.
Déjà, pour que les choses soient claires, la formulation grammaticale est parfaitement ordinaire. Après un discours rapporté, on inverse le verbe qui décrit le discours avec le sujet. Ce qui est un peu inhabituel ici, c'est que le discours est rapporté au sein du dialogue lui-même.
« Bonjour, » dit-il en entrant.
« Tu devrais manger mieux, » dit mon ami d'un ton sentencieux.
« Tu devrais manger mieux, », dit mon ami qui pourtant mange du fast-food tous les jours.
— Tu devrais manger mieux.
— « Tu devrais manger mieux, », dis-tu, alors que tu manges du fast-food tous les jours.
On peut voir la réponse comme une ellipse du discours rapporté :
— Tu devrais manger mieux.
— [« Tu devrais manger mieux, »], dit celui qui mange du fast-food tous les jours.
Il y a évidemment d'autres manières d'exprimer la même idée. Par exemple :
— Tu devrais manger mieux.
— Drôle de recommandation venant de quelqu'un qui mange du fast-food tous les jours.
— Tu devrais manger mieux.
— Pas très crédible venant de quelqu'un qui mange du fast-food tous les jours.
— Tu devrais manger mieux.
— Parlé comme quelqu'un qui ne mange pas du fast-food tous les jours.
— Tu devrais manger mieux.
— J'y croirais plus si ça venait de quelqu'un qui ne mange pas du fast-food tous les jours.