Pourquoi ne pas utiliser les méthodes pragmatiques (genre méthode « My tailor is rich ») fondées sur des exemples et puis, une fois que la petite musique de la phrase est mémorisée, expliquer les accords, les exceptions, essayer de donner l'origine des mots, comment ils ont évolué d'un coté et de l'autre.
Il existe des recueils d'expressions bilingues qu'il est très utile de connaître pour comprendre une conversation.
Les « chansons à texte » françaises sont aussi bon moyen de transmettre à la fois du texte (du sens, de la sensibilité, des mouvements subtils de la formulation de la pensée) et des mots pour échanger au quotidien.
Quelques poèmes choisis (je pense à Prévert, mais l'éventail est immense, de Louise Labé à…)
Pour lui, il faut qu'il puisse exprimer ses sentiments dans une langue que le monde entier trouve « glamour ».
Ensuite, s'il est obligé d'écrire, des dictées sont nécessaires, peut-être des cours par correspondance.
Il n'y a pas vraiment d'ordre, juste votre envie de lui faire découvrir ce qui est immédiatement compréhensible, de le raccrocher à un texte, à un article de journal, à une chanson… ne pas forcément partir des mots, mais d'une situation, d'une idée dont on fait le tour, que l'on rapproche de ce qui est déjà connu, et qui au fil du temps augmente le vocabulaire, la maîtrise de la grammaire.
Pas de contraintes ou d'obligations, mais profiter de la mémoire affective qui se souvient d'un moment pour y intégrer le langage.
EDIT suite au commentaire de @NikanaReklawyks.
Je n'ai pas voulu faire de publicité, mais tout le monde comprendra la référence.
C'est l'apprentissage de tout langage, où l'on se retrouve comme un bébé, dans un monde sonore déstabilisant.
Ici l'apprenti se trouve dans un contexte affectif très motivant, et le seul ordre qu'il va percevoir, c'est celui fourni par les expériences successives qu'il va être obligé de rencontrer.
Un noyau va se structurer à partir de cette conscience (faite d'expériences sonores, tactiles, olfactives,…) rattachée sans intermédiaire à des phonèmes nouveaux.
De là on peut objectiver le langage, et passer à l'abstraction grammaticale, simple au début, puis encadrée par des règles, des usages… que l'on peut commencer à ordonner.
Répondre à la question, n'est pas de donner une méthode testée, validée (souvent au cours de plusieurs années) et employée par un professeur dans un cadre particulier de maître à disciple, mais de réinventer des « leçons », c'est-à-dire un mode de transmission des connaissances en s'aidant de son intuition, de son imagination, de sa créativité plutôt que de savoirs tout faits.
Le plus efficace est que l'apprenant fasse ses notes au fur et à mesure, apprenne le genre des mots en y accolant un adjectif usuel, une règle de grammaire en trouvant la fiche sur laquelle elle a déjà été expliquée, même si elle n'est pas au même temps ou si le complément n'est pas de même type.
Comme je le disais, le contexte émotionnel me semble très favorable à cette façon de procéder : sans ordre prévu, programmé, testé, validé, normé, mais en suivant l'ordre naturel des choses, c'est-à-dire celui de l'apprenant, puis en enrichissant de ce qui lui est peu ou pas connu.
C'est une question de maîtrise, d'être soi, alors les choses s'organisent en conséquence, l'inter-réactivité est optimale, et les progrès suivent.