Je lis que le Président Macron a employé le terme « passeport sanitaire » dans une allocution ; sur Lemonde.fr je lis un « passe sanitaire »1 ; dans une dépêche de l'AFP je lis « le pass ». J'apprends que le passe (n.m) est une abréviation de passe-partout attestée depuis 1894 (TLFi) et on le trouve employé aussi dans d'autres domaines.
- Y a-t-il une nuance de sens entre le passe sanitaire et le passeport sanitaire ; est-ce un laisser-passer ?
- L'emploi de l'abréviation passe (n.m.) s'étend-il aussi au passeport ou autrement dit passe sanitaire est-il une abréviation de passeport sanitaire ?
- Historiquement passe (n.m.) a-t-il déjà signifié laisse-passer ?
- Dans le passe sanitaire, « passe » constitue-t-il une extension de sens de passe-partout vers laisser-passer, s'agit-il d'un emprunt sémantique avec adaptation (ajout du e) ou autrement ?
1 Le GDT critique l'emploi « passe sanitaire » (« Le terme passe sanitaire ne s'intègre pas au système linguistique du français d'un point de vue sémantique, le substantif passe n'ayant pas le sens de « laissez-passer » en français. ») et le DHLF comporte ce qui m'apparaît être une omission du deuxième sens de passe, car il ne réfère qu'à 1 (n.f.) puis passe à 3 (n.f) un calque de l'anglais en français du Québec. La BDL laisse entendre que l'emploi au féminin pour laisser-passer est vieilli et calqué sur l'anglais. Reste qu'une passe d'autobus est usuel pour moi (au Québec).