Dans une séquence de film on entend un enfant dire :
Le château fort qu'on va faire, là, les murs vont être large « comme ça »,
Il va être plus gros que ma maison, plus haut que les arbres,
Il va, il va être super impressionnant, il va n'en avoir juste « un » château fort comme ça,
Avec des tours, des créneaux, plein de décorations, des portes, des fenêtres,
Toutes des affaires secrètes, on va même pouvoir y manger dedans,
Il va avoir tout qu'est-ce qu'on pourra mettre,
Il va être vraiment super beau, comme tous les châteaux du Moyen Âge,
Super super beau.[ François « Les Lunettes » ds. la Guerre des tuques (Mélançon, 1984) ]
Ce tous est prononcé comme toute (\tut\ ). Il est possible qu'à l'oral, en français québécois populaire ou familier, on prononce des finales muettes en t (comme tout). Comme la nature et la fonction de tout peut varier et le mot connaît bien des emplois, on a évidemment différentes manières de le prononcer selon l'accord (genre, nombre) ou non.
- En français québécois pense-t-on que la prononciation dans la séquence est négativement marquée ou d'un registre ou sociolecte différent comparativement à la prononciation d'une finale normalement muette en t parce que la prononciation n'est pas appuyée par l'orthographe requise (tous) ?
- Quand on retranscrit de telles paroles, comme plus haut, comment peut-on noter cette particularité à l'écrit (symboles, API, doublet avec ponctuation) ; est-ce justifiable ?