« De » convient aussi bien que « depuis », ce de quoi l'on peut s'assurer en consultant le TLFi, qui donne les deux comme synonymes l'un de l'autre (IA2 ci-dessous).
TLFi, depuis
I. − Prép. indiquant un point de référence initial, spatial ou temporel, à partir duquel une action se produit et dure, et spécifiant donc un intervalle dont le point terminal est éventuellement exprimé par jusqu'à/en/au.
A. − [Dans l'espace]
2. [Empl. sans corrélatif, pour marquer la direction séparative] Synon. de (v. de1), dès.
b) [Sans mouvement]
− [Après des verbes d'énonciation comme dire, crier, s'écrier]
Depuis le seuil, la porte, le perron
♦ Elle se revoit, ce soir-là, assise dans sa chambre, devant la fenêtre ouverte (Bernard lui avait crié depuis le jardin : « N'allume pas à cause des moustiques »). Mauriac, Thérèse Desqueyroux,1927, p. 213.
− [Après des verbes de perception comme voir, apercevoir, entendre, distinguer]
♦ Depuis la chambre, le pont, la coulisse.
♦ L'immense chaîne de montagnes qu'on embrasse depuis le pic. (Maine de Biran, Journal,1816, p. 203)
La place est pleine de boutiques. Vous pouvez en voir quelques-unes depuis la fenêtre
♦ Si peu qu'il fît de bruit, Mme Guillaume l'entendit, depuis la première pièce de la maison, où elle était couchée. Elle vit, sous la porte, un rais de lumière et demanda : − Cela ne va pas, Gilbert? Je viens, mon ami, je viens. Voulez-vous un linge chaud, une tisane? Arland, Ordre,1929p. 511.
(TLFi, de)
I. − De prend une valeur sémantique en corrélation avec celle du mot subséquent.
A. − De exprime le point de départ.
2. Le point de départ se situe dans l'espace.
e) [De marque la direction séparative, la situation, le point de vue où l'on se place]
− De marque la direction séparative, la situation, le point de vue où l'on se place pour faire quelque chose.
[En parlant d'une action autre qu'un mouvement]
♦ Des fenêtres du premier étage, les policiers assiégés lançaient des grenades. (Malraux, Cond. hum.,1933, p. 248)
On peut dependant avoir une préférence pour « depuis », qui, étant une préposition peu surchargée de sens variés, à la différence de « de », peut sembler être moins sujet à équivoque.