Cette question porte sur deux acceptions de l'adjectif indéfini « quelque ».
un petit nombre : Quelques-uns de mes amis
quelconque : quelqu’un des élèves ose, Quelqu’un des jeunes artistes
Le premier est courant, sans problèmes, en déclin, mais avec toujours une forte fréquence.
ngram
Le second est un usage qui est sur la fin d'un déclin régulier depuis 1800, et qui est très peu utilisé, mais qui récemment a donné signe d'un léger regain, comme il a pu le faire tout au long de sa chute vers l'obsolescence.
ngram
ngram
Cet usage est correct, mais il n'appartient pas à la langue parlée ; de plus dans la langue écrite il se fait de plus en plus rare et les écrivains hésitent à s'en servir. Personnellement, si j'en venais à l'utiliser j'aurais une certaine appéhension de risquer de ne pas être compris.
Quelques exemples de phrases contenant ces formes
quelqu'une des
réf. 1, 1845
réf. 2, 1861
réf. 3, 2009
quelqu'un des
réf. 4, 1812
réf. 5, 1832
réf. 6, 2021 Ce livre, qui ne peut offrir d’ailleurs quelque intérêt qu’aux personnes qui aimeraient à voir de quelle façon et à quel point un esprit loyal peut se transformer par la critique de lui-même, dans nos temps de révolution sociale et intellectuelle, ce livre est le complément nécessaire et naturel de la série des œuvres de l’auteur. Chacune des sections qu’il renferme correspond à l’un des termes de cette série ; chacun de ces morceaux a été écrit en même temps que quelqu’un des ouvrages qui la composent, et représente, pour qui sait bien voir, le même groupe d’idées.
Voici ce que LBU fournit sur le second usage;
§ 758 2°
Dans la langue littéraire, quelqu'un s'emploie aussi au singulier,
pour désigner, comme l'un, un représentant non précisé de l'ensemble
mentionné avant ou après (surtout comme noyau d'un complément
prépositionnel de quelqu'un).
♦ L'oiseau qui [...] rapportait au ciel [...] QUELQU'UN de ces monstres [serpents, etc.] (MICHELET, Insecte, X).
♦ Si quelqu'un, homme ou femme, commet QUELQU'UN de tous les péchés qui causent un préjudice au prochain [...] (Bible,
trad. CRAMPON, Nombres, V, 6).
♦ En passant [...] sous QUELQU'UN de ces portiques sacrés (LOTI, MME Chrysanth., XXI).
♦ La faim de QUELQU'UN de ces animaux que nous avons domestiqués (GLDE Journal, 1.1, p. 809).
♦ Elle lui demanda s'il n'avait pas trouvé [...] QUELQU'UNE de ces personnes, auxquelles il s'adressait le plus volontiers (FRANCE, Lys rouge, XVII).
♦ je devinais QUELQU'UNE de ces occupations où je ne pouvais suivre Gilberte (PROUST, Rech., 1.1, p. 406).
♦Il m'arrive souvent de sourire aimablement à QUELQU'UNE de ces enfants (LÉAUTAUD, Petit ami, I).
♦ Il avait laissé là-bas un gamin qu'il payait vingt sous par
jour, à tâche de surveiller le passage des autos et de l'avertir si QUELQU'UNE s'arrêtait (AYMÉ, Gustalin, IX).
♦ Il y en [= des enfants] avait dans les plis de sa robe,
d'autres sur le dossier de son fauteuil qui jouaient au trapèze, QUELQU'UN presque sous son bonnet (JOUHANDEAU, Prudence Hautechaume, 1980, p. 150).