I L'utilisation des temps dans cette œuvre de Camus est, une question complexe, liée à d'autres questions complexes et obscures qui défient toujours les spécialistes.
L'imparfait avec et sans mystère) L’imparfait est décidément le temps le plus fascinant qui soit, le plus subtil, le plus chatoyant, en tout cas celui qui monte face à un passé simple qui ne cesse de baisser. Et c’est le temps le plus difficile à interpréter et le plus dur à manier pour l’étranger, notamment pour les étudiants germanophones. Malgré le grand nombre de travaux dont nous disposons (citons parmi beaucoup d’autres Blumenthal 1985, Pollak 1988, Tasmowsky-De Ryck 1985 et Vassant 1995), nous sommes très loin d’une description linguistique satisfaisante. Quant aux grammaires générales, la plupart sont franchement chiches en renseignements et sans commune mesure avec la complexité du phénomène (deux pages chez Grevisse 1993, un peu plus, heureusement, dans Riegel & al. 1994). Aussi ne pourra-t-il s’agir, dans ces quelques pages rédigées en l’honneur d’un fin analyste grammatical, de prendre les problèmes à bras-le-corps. Il faudra se contenter de les aborder de façon indirecte en sélectionnant quelques scénarios..…
Il existe plusieurs articles qui traitent de cette question. Le lien suivant permet de consulter l'un de ces articles : https://www.portail-litterature.fse.ulaval.ca/fichiers/camus/5_Activite_enrichissement.pdf.
II Le français de Camus est du français moderne, qui reste très vivant de nos jours. Une expression comme « à pleins poumons » n'a rien d'archaïche et elle a même connu dernièrement un regain de faveur (ngram) parmi les écrivains ; elle est utilisable dans la conversation, cultivée ou courante.