Oui, il y a un implicite « toutes les histoires » là qui permet de parler de « chacune » d'entre elles et qui fait que « toutes » et « se ressemblent » sont bien accordés.
Quand on parle d'une chose que possède chaque membre d'un groupe, c'est-à-dire une chose dont chaque membre en a une, on emploie le singulier ; cf. la phrase qui m'a appris cette règle, tirée de La peste de Camus :
En entrant, Cottard et Rambert essuyèrent leur front.
Cette manière de distribuer des fronts diffère de celle de l'anglais :
As they entered, Cottard and Rambert wiped their foreheads.
Dans le cas de « front » il est facile de déterminer la signification voulue, étant que l'idée d'un seul front partagé entre plusieurs hommes est risible. Mais cet emploi d' « histoire » est plus ambigu, puisqu'on pourrait parler soit de l'histoire de tous les hommes, c.-à.-d. celle de la race, soit de l'histoire qui appartient à chaque homme. Dans cet exemple, « chacune » et « toutes » nous mènent à la deuxième interprétation.
(Même si le sens de la phrase elle-même — que chacune est unique et que pourtant toutes se ressemblent — joue peut-être sur cette ambiguïté !)