Quelles notions sémantiques sous-tendent « le manquement » avec « le besoin, la nécessité » ? Ces notions ne se lient pas externement !
Par exemple :
- une bagnole me manque mais je ne la requiers, car je suis aveugle ou je hais conduire !
- la livre me manque mais je ne la requiers, car je n'habite pas ou je hais visiter le Royaume Uni.
Peu s'en faut - PARLER FRANÇAIS
À l'origine (XIe siècle) était le verbe faillir (d'abord falir ou fallir), emprunté du latin populaire fallire, lui-même issu du latin classique fallere (« tromper, échapper à, manquer à [sa parole] »). Sa conjugaison hésitait entre les formes en fal- et celles en faill- : (indicatif présent) il falt (puis fault, faut) ; (passé simple) il fali (ou failli, faillit) ; (futur) il faldra (puis faudra ou faillira) ; etc. Falloir, quant à lui, n'est autre que la réfection de faillir (pris au sens de « faire défaut, manquer ») sur le modèle de valoir (d'après il faut/il vaut, il faudra/il vaudra) : « Conjugué de façon impersonnelle, il me faut ce livre signifiait donc "il me manque ce livre", écrit Georges Gougenheim dans Les Mots français (1962) ; puis le sens est devenu "ce livre m'est nécessaire, j'ai besoin de ce livre".