Il est vrai que l'on trouve la combinaison « n'ai jamais de ma vie » quelques fois ; parmi celles-ci, « de ma vie » est parfois écrit après une virgule, et donc on peut considérer que ce n'est pas tout à fait un emploi pléonastique, cet usage étant celui d'un adverbe emphatique, un peu comme lorsqu'on dit « jamais, au grand jamis » (presque toujours avec une virgule, des dizaines et des dizaines d'exemples).
On trouve encore près de vingt occurrences de « jamais … de toute ma vie ».
Il n'y a pas de doute que toutes ces constructions ont quelque chose de plus ou moins pléonastique. On peut choisir de les éviter, en particulier celles qui ne comportent pas de virgule, cela en conscience d'une certitude que l'on pourra avoir que lorsqu'on dit « jamais », c'est bien « jamais », et pas autre chose, mais on oubliera peut-être que ce n'est pas la façon dont tout le monde pense et que l'on ne peut pas toujours présumer de celle d'autrui, avec qui on doit quand même communiquer.
Je n’ai mangé de toute ma vie un aussi bon burger au poulet.
Les formes négatives « n'ai de ma vie et « n'ai de toute ma vie », n'a de sa vie, sont utilisées. Selon le principe de la commutation, on ne peut rien reprocher à ces négations. Elles ne sont pas courantes, mais je ne saurais quoi dire de leur idiomaticité.
Pour ce qui est de la variante proposée, si on veut faire en sorte de l'aligner strictement selon le principe de commutation, elle devrait être modifiée comme suit.
- Je n’ai de toute ma vie mangé un aussi bon burger au poulet.
En français plus habituel
- C'est le meilleur burger au poulet que j'ai jamais mangé.
- Il ne m'est pas arrivé une seule fois de manger un aussi bon burger au poulet.
- De tout les burgers au poulet que j'ai pu manger, c'est le meilleur.
- Dieu sait si j'en ai mangé des burgers au poulet, mais jamais un [aussi bon/bon comme celui-là]. (lorsqu'on n'hésite pas à faire référence à Dieu dans le langage, et qu'on a mangé beaucoup de burgers au poulet)