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I've been living in Quebec for a few years now and speak pretty well I think, yet have suddenly been told that when asking questions:

Vous avez-tu...
Nous avons-tu...

are wrong, yet all these are ok:

J'ai-tu...
T'as-tu...
On a-tu...
Y (ils/elles) ont-tu...

As I understood it, the 'tu', is the replacement for 'est-ce que', coming from a bastardisation of something like:

Est-il -> est-i -> ti -> tu.

It is not the pronoun 'tu'.

So is this just because it sounds gross to a native speaker's ears or is it something I'm not getting? Maybe I'm completely wrong, who knows?

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L'usage de la particule -tu dans une phrase conjuguée avec le « vous » n'est généralement pas utilisé, mais on peut parfois rencontrer cet usage, habituellement condamné, dans les variétés régionales. [...] Mais l'usage de la particule -tu dans des phrases où le « vous » n'est pas le pronom qui conjugue le verbe est souvent utilisé en français oral et son utilisation est généralement acceptée.

[ Wikipédia, Français québécois ]

En ce qui me concerne, je suis un locuteur du Québec (Montréal) et je trouve l'emploi du marqueur interrogatif tu dans « vous avez-tu... », une phrase conjuguée avec le pronom vous, aussi « acceptable » (dans un registre familier) que dans une phrase où ce n'est pas le cas mais qui réfère au pronom vous (comme « la poutine est-tu à votre goût ? » ou « ça vous tente-tu vraiment d’y aller ? ») quoique possiblement moins usuel qu'avec les pronoms au singulier. Je trouve « nous avons-tu... » inusité parce que je ne peux imaginer une situation où dans ce contexte j'aurais employé le pronom nous plutôt que on (« on a-tu... »).


Plus généralement, en ce qui a trait à l'origine :

La particule « -tu » [t͡sy] est utilisée quand on pose une question directe (dont la réponse ne peut être que oui ou non) à quelqu’un. Le « -tu » tient alors le rôle d’un adverbe d’interrogation ou d’exclamation. Ce « -tu » est dérivé du « -ti », particule interrogative du langage populaire en France tirée du « (-)t » de la 3e personne verbale accolé au pronom « il » comme dans « Y en a-t-il d’autres? » ou « Faut-il être fou? », perdant graduellement le « l » comme dans « C’est-y pas possible? » et se mettant dans des phrases qui ne nécessitent pas de pronom indirect « il y a ». Par conséquent, cette particule « -tu » (considérée comme particule à part entière et non comme pronom personnel dans ce contexte) transforme en interrogation ou exclamation une phrase qui sans elle serait simplement une affirmation.

[ Wikipédia, Français québécois, notes omises, mais on lira avec intérêt la note 56, ce lien ]

Bien des prototypes de phrases interrogatives contiennent la syllabe t-il(s) et on a une prononciation populaire de cette particule où on a amuïssement et qui varie et on obtient ce -tu dont on parle. Voir aussi au Wiktionnaire les particules « tu », « ti », « y », et la forme « t-il » et le LBU14 § 395 en partie résumé ailleurs et contenant des exemples comme : « Vous avez-T-IL déjà vu l'Diable ? » (Maupassant), « Vous êtes-T-Y prêts ? » (Dorgelès).

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  • La réponse a été sélectionnée (merci) mais n'est pas particulièrement bien rédigée et une réponse en anglais ou de quelqu'un qui possède davantage le sujet serait sans doute utile. Nov 2, 2022 at 21:20

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